L'A.S.E.P.E.
L’Association de Sauvegarde et d’Etudes du Patrimoine de l’Embrunais
a pour but de mettre en œuvre tous les moyens visant à assurer l'étude, la protection, l'animation, la mise en valeur et la restauration de tout élément du patrimoine présentant un intérêt historique, archéologique, ou plus largement culturel du Canton d'Embrun et de contribuer à la vie culturelle d'Embrun.
L'A.S.E.P.E. assure aussi la rédaction et la publication du journal "LA DURANCE"
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COLLECTOR N°4
COLLECTOR N°4 :Les numéros 107 à 113 de
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LA DURANCE N°114 HIVER 2020
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Les 3 derniers billets
Eux aussi sont passés par Embrun
► Quand César traverse Embrun à la tête de 25 000 légionnaires .
En 58 avant J-C, Jules César veut arrêter les Helvètes qui ont pénétré en Gaule. Sur son itinéraire entre le Mont Genèvre et le col de Cabre, il y a Embrun qui s’appelait alors Eburodunum. Le proconsul Jules César est un homme pressé. Il veut arrêter les Helvètes du côté de la Saône. D’Italie, il part avec 5 légions et prend le chemin le plus court « iter proximus ». Il passe par Montgenèvre et se dirige vers l’actuelle Batie-Neuve qui marque l’entrée du pays des Vocongues. Cet évènement a été relaté dans le livre « Embrun et l’Embrunais à travers l’histoire » du général Jacques Humbert (*). En homme du métier, celui-ci calcule qu’avec les mauvais chemins étroits (la voie Domitienne n’existe pas encore), c’est une colonne qui s’étend sur 60 km. Quand César arrive à Embrun, l’arrière-garde est encore du côté de Montgenèvre. Il faut ajouter tous les petits métiers plus ou moins nobles qui accompagnent les troupes dans leur déplacement et qui doivent rallonger la cohorte. On imagine les dégâts dans le pays. Les hommes avancent à marche forcée, 27 km par jour. Un exploit, note Jacques Humbert. Car en plus des chemins inadaptés, ils subissent les attaques des Caturiges, les tribus locales dont Chorges a tiré son nom. Ils se battent entre Prelles et La-Roche-de-Rame. Dans ses mémoires « la guerre des Gaules », Jules César évoque la résistance de ces Caturiges « qui interdisaient les passages en occupant les hauts ». Cela ne le retarde pas. Le calcul est simple, durant au moins 3 jours les habitants verront passer une longue cohorte. Une file de soldats, de civils, d’esclaves, d’animaux portant des cavaliers et des vivres, tirant armes et charriots lourds de matériel. Quelques années plus tard, les Caturiges sont soumis. Pas rancunier leur roi Cottius devient préfet et sous le contrôle des Romains, il travaille dur pour réaliser une voie facilement praticable, qui fera partie de la via Domitia. Vers 18 avant J-C, Strabon décrit cette voie comme « facile au printemps, boueuse et coupée par les eaux en hiver ». C’est dans ce texte qu’est pour la première fois fait mention d'Eburodunum. Bernard Brabant (*) Le livre « Embrun et les Embrunais à travers l’histoire» du Général Jacques Humbert édité en 1972 peut être emprunté à la bibliothèque d’Embrun. |
Si pour Hannibal, on n’est pas certain de son passage, |
Eux aussi sont passés par Embrun
► Quand César traverse Embrun à la tête de 25 000 légionnaires .
En 58 avant J-C, Jules César veut arrêter les Helvètes qui ont pénétré en Gaule. Sur son itinéraire entre le Mont Genèvre et le col de Cabre, il y a Embrun qui s’appelait alors Eburodunum. Le proconsul Jules César est un homme pressé. Il veut arrêter les Helvètes du côté de la Saône. D’Italie, il part avec 5 légions et prend le chemin le plus court « iter proximus ». Il passe par Montgenèvre et se dirige vers l’actuelle Batie-Neuve qui marque l’entrée du pays des Vocongues. Cet évènement a été relaté dans le livre « Embrun et l’Embrunais à travers l’histoire » du général Jacques Humbert (*). En homme du métier, celui-ci calcule qu’avec les mauvais chemins étroits (la voie Domitienne n’existe pas encore), c’est une colonne qui s’étend sur 60 km. Quand César arrive à Embrun, l’arrière-garde est encore du côté de Montgenèvre. Il faut ajouter tous les petits métiers plus ou moins nobles qui accompagnent les troupes dans leur déplacement et qui doivent rallonger la cohorte. On imagine les dégâts dans le pays. Les hommes avancent à marche forcée, 27 km par jour. Un exploit, note Jacques Humbert. Car en plus des chemins inadaptés, ils subissent les attaques des Caturiges, les tribus locales dont Chorges a tiré son nom. Ils se battent entre Prelles et La-Roche-de-Rame. Dans ses mémoires « la guerre des Gaules », Jules César évoque la résistance de ces Caturiges « qui interdisaient les passages en occupant les hauts ». Cela ne le retarde pas. Le calcul est simple, durant au moins 3 jours les habitants verront passer une longue cohorte. Une file de soldats, de civils, d’esclaves, d’animaux portant des cavaliers et des vivres, tirant armes et charriots lourds de matériel. Quelques années plus tard, les Caturiges sont soumis. Pas rancunier leur roi Cottius devient préfet et sous le contrôle des Romains, il travaille dur pour réaliser une voie facilement praticable, qui fera partie de la via Domitia. Vers 18 avant J-C, Strabon décrit cette voie comme « facile au printemps, boueuse et coupée par les eaux en hiver ». C’est dans ce texte qu’est pour la première fois fait mention d'Eburodunum. Bernard Brabant (*) Le livre « Embrun et les Embrunais à travers l’histoire» du Général Jacques Humbert édité en 1972 peut être emprunté à la bibliothèque d’Embrun. |
Si pour Hannibal, on n’est pas certain de son passage, |
Une histoire que l’on racontait lors des veillées hivernales à Embrun
► Le cochon de Lesdiguières.
Quand le seigneur de Lesdiguières envahit Embrun assiégé, ce chef des troupes protestantes veut se venger des notables qui lui ont résisté. Au moyen d’un cochon farci, il tend un piège au prieur des Cordeliers. Mais celui-ci a une idée pour sauver sa peau… En ce temps-là, pour passer les soirées d’hiver, il n’y avait ni écran ni Netflix, peu de lumière et peu de chauffage. Alors, on se réunissait entre voisins dans une seule pièce, pour se tenir chaud et économiser les chandelles. Et pendant que l’on ravaudait, triait les lentilles, réparait quelque outil, un ancien racontait des histoires transmises de génération en génération. Dans l’Embrunais, on aimait entendre l’histoire du cochon de Lesdiguières. Cela se passe durant les guerres de religion. Le seigneur de Lesdiguières, venant du Champsaur est un chef de guerre redouté quand il assiège Embrun avec ses troupes protestantes. Les remparts peuvent protéger des flèches et de tout autre projectile. Mais même avec des fondations solides, ils ne peuvent protéger des traitres. Une nuit, un Embrunais soudoyé fait sauter une porte. Notre ville est envahie. Embrun est mis à feu et à sac. On pille, on tue, on incendie, on viole. À cette époque on avait de l’imagination dans notre beau pays. Comme tous les notables, le prieur des Cordeliers est terrorisé. Des soldats frappent à sa porte. Il sait qu’il va passer une dernière heure effroyable. Mais non, les soudards lui transmettent une invitation à un banquet organisé le soir même par le vainqueur. Quand notre notable bien habillé se présente sur la place du banquet, une grande table est installée et Lesdiguières goguenard l’invite à s’asseoir à ses côtés. Le chef de guerre fait venir un magnifique cochon farci, cuit à la broche. Il tend son poignard au prieur et lui demande de se servir. Quand le religieux approche le couteau de la bête, Lesdiguières railleur lui dit : « Tenez, commencez le travail, comme vous ferez, je vous le ferai ». Le malheureux invité arrête son geste. Il a compris que s’il coupe un morceau de jambon, on lui tailladera les fesses. S’il prend une côtelette, on lui fouraillera les côtes. Alors doucement, il approche la pointe du poignard vers cet orifice naturel situé derrière le cochon, par lequel on avait passé la broche. Avec précaution, il en retire quelques petits morceaux de farce qu’il mange et rend le couteau à son hôte. On ne connaît pas la fin. Le seigneur de Lesdiguières a-t-il été obligé de goûter cette même partie du prieur ? Jean Vandenhove, historien embrunais aujourd’hui disparu, a consigné cette histoire dans « La saga de l'Embrunais ». Véritable histoire ou légende ? On est sûr d’une seule chose : c’était une bien mauvaise farce ! Bernard Brabant |
François de Bonne de Lesdiguières. |
Une histoire que l’on racontait lors des veillées hivernales à Embrun
► Le cochon de Lesdiguières.
Quand le seigneur de Lesdiguières envahit Embrun assiégé, ce chef des troupes protestantes veut se venger des notables qui lui ont résisté. Au moyen d’un cochon farci, il tend un piège au prieur des Cordeliers. Mais celui-ci a une idée pour sauver sa peau… En ce temps-là, pour passer les soirées d’hiver, il n’y avait ni écran ni Netflix, peu de lumière et peu de chauffage. Alors, on se réunissait entre voisins dans une seule pièce, pour se tenir chaud et économiser les chandelles. Et pendant que l’on ravaudait, triait les lentilles, réparait quelque outil, un ancien racontait des histoires transmises de génération en génération. Dans l’Embrunais, on aimait entendre l’histoire du cochon de Lesdiguières. Cela se passe durant les guerres de religion. Le seigneur de Lesdiguières, venant du Champsaur est un chef de guerre redouté quand il assiège Embrun avec ses troupes protestantes. Les remparts peuvent protéger des flèches et de tout autre projectile. Mais même avec des fondations solides, ils ne peuvent protéger des traitres. Une nuit, un Embrunais soudoyé fait sauter une porte. Notre ville est envahie. Embrun est mis à feu et à sac. On pille, on tue, on incendie, on viole. À cette époque on avait de l’imagination dans notre beau pays. Comme tous les notables, le prieur des Cordeliers est terrorisé. Des soldats frappent à sa porte. Il sait qu’il va passer une dernière heure effroyable. Mais non, les soudards lui transmettent une invitation à un banquet organisé le soir même par le vainqueur. Quand notre notable bien habillé se présente sur la place du banquet, une grande table est installée et Lesdiguières goguenard l’invite à s’asseoir à ses côtés. Le chef de guerre fait venir un magnifique cochon farci, cuit à la broche. Il tend son poignard au prieur et lui demande de se servir. Quand le religieux approche le couteau de la bête, Lesdiguières railleur lui dit : « Tenez, commencez le travail, comme vous ferez, je vous le ferai ». Le malheureux invité arrête son geste. Il a compris que s’il coupe un morceau de jambon, on lui tailladera les fesses. S’il prend une côtelette, on lui fouraillera les côtes. Alors doucement, il approche la pointe du poignard vers cet orifice naturel situé derrière le cochon, par lequel on avait passé la broche. Avec précaution, il en retire quelques petits morceaux de farce qu’il mange et rend le couteau à son hôte. On ne connaît pas la fin. Le seigneur de Lesdiguières a-t-il été obligé de goûter cette même partie du prieur ? Jean Vandenhove, historien embrunais aujourd’hui disparu, a consigné cette histoire dans « La saga de l'Embrunais ». Véritable histoire ou légende ? On est sûr d’une seule chose : c’était une bien mauvaise farce ! Bernard Brabant |
François de Bonne de Lesdiguières. |
Dépliant réalisé par le pays S.U.D. Pays Serre-Ponçon Ubaye Durance Pays d’art et d’histoire ►Télécharger le dépliant en cliquant [ICI], |
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